Pour Eric Brunet, "Cafés, restaurants interdits aux femmes: on a laissé faire et on ne pourra plus revenir en arrière!". Pour réagir au reportage diffusé jeudi soir sur France 2 qui montrait des femmes interdites d’entrer dans des cafés de Sevran, Nadia Remadna était l’invitée de Radio Brunet. La porte-parole de la Brigade des Mères a répondu à Nora, une auditrice qui estime que "ce ne sont pas des endroits très fréquentables"."Ce n’est pas moi qui parle de l’islam et de la culture, explique Nadia Remadna. Je ne pensais pas être accueillie comme ça. Je suis de Sevran, je connais Sevran, les gens me connaissent. Ce sont eux qui me disent de ne pas rentrer, que c’est un café d’hommes. Je pensais qu’ils allaient être gênés, pas qu’ils m’interdiraient l’accès. Ils me disent ‘ici c’est comme le bled‘. Ça veut dire le Maghreb et ailleurs. Ce sont eux qui se stigmatisent tout seul. Je suis d’origine maghrébine et de culture musulmane, ce sont eux qui me rattachent à ça. J’aurais été une blonde aux yeux bleus, peut-être qu’ils m’auraient laissé rentrer. Je ne sais pas".
Où l'on voit que la blondeur devient dans l'article ci-dessous un signe de liberté, au moins la liberté d'aller et de venir où bon nous semble.
Cette association résonne comme un écho lointain et déformé de l'ancienne équivalence répandue aux débuts de l'Europe, après 476, qui faisait que Francs = barbares blonds = hommes libres (ou nobles ). Encore de nos jours, on retrouve ces acceptions flatteuses dans les avatars de "franc" comme adjectif , qui indique une liberté intérieure, celle de l'esprit, mais aussi une liberté sociale et politique revendiquée.
On retrouve également, dans la formation de l'idée même de l 'Europe cette notion de liberté individuelle , inconnue sous d'autres cieux.
Un guerrier franc vers l'an 800
On notera également le caractère profondément "étranger", tout à fait "autre" de la blondeur pour certaines populations vivant en France.
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