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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 12:45

 

 

                    Il semblerait qu'en Afrique aussi  les cheveux blonds et le teint pâle soient un motif de haine et de discrimination. Voici un article de M. Manpouya sur ce sujet atroce. 

                     La persécution des albinos en Afrique est un modéle du genre, et répond parfaitement à la définition élaborée par René Girard (cf. note 1 ci-dessous); elle nous permet de comprendre, par ce glissement vers l'Afrique,  la façon dont se déploie en Europe le modéle de persécution des blondes et des blonds. Comme partout et toujours, depuis la nuit des temps, il s'agit de désigner une minorité aisément reconnaissable comme ontologiquement "différente", de l'"exposer" devant une société en proie à de fortes tensions, de la "stigmatiser" en la parant d'attributs négatifs, dangereux et supra-humains.  Cette minorité, ainsi que chacun de ses membres, devient alors parfaitement haïssable et parfaitement sacrifiable dans "la fureur sacrée d'une foule homicide".



 

Nota 1 : Le mécanisme victimaire

 

               "Si deux individus désirent la même chose il y en aura bientôt un troisième, un quatrième. Le processus fait facilement boule de neige. L’objet est vite oublié, les rivalités mimétiques se propagent, et le conflit mimétique se transforme en antagonisme généralisé : le chaos, l'indifférenciation, « la guerre de tous contre tous » de Hobbes, ce que Girard appelle la crise mimétique. Comment cette crise peut-elle se résoudre, comment la paix peut-elle revenir ?"Pour Girard, cette énigme ne fait qu’un avec le problème de l’apparition du sacré. C’est précisément au paroxysme de la crise de tous contre tous que peut intervenir un mécanisme salvateur : le tous contre tous violent peut se transformer en un tous contre un. S'il ne se déclenche pas, c'est la destruction du groupe. Pourquoi le terme de mécanisme ? C'est qu'il ne dépend de personne mais découle du mimétisme lui-même. A mesure que les rivalités mimétiques s'exaspèrent, les rivaux tendent à oublier les objets qui en furent l'origine et sont de plus en plus fascinés les uns par les autres. À ce stade de fascination haineuse la sélection d’antagonistes va se faire de plus en plus contingente, instable, rapidement changeante, et il se pourra alors qu'un individu, parce qu'un de ses caractères le favorise, focalise alors sur lui l'appétit de violence. Que cette polarisation s'amorce, et par un effet boule de neige mimétique elle s'emballe : la communauté tout entière (unanime !) se trouve alors rassemblée contre un individu unique.

                           Ainsi la violence à son paroxysme aura alors tendance à se focaliser sur une victime arbitraire et l’unanimité se faire contre elle. L’élimination de la victime fait tomber brutalement l’appétit de violence dont chacun était possédé l’instant d’avant et laisse le groupe subitement apaisé et hébété. La victime gît devant le groupe, apparaissant tout à la fois comme la responsable de la crise et l'auteur de ce miracle de la paix retrouvée. Elle devient sacrée c'est-à-dire porteuse du pouvoir prodigieux de déchaîner la crise comme de ramener la paix. C’est la genèse du religieux archaïque que René Girard vient de découvrir : du sacrifice rituel comme répétition de l’événement originaire, du mythe comme récit de cet événement, des interdits qui sont l’interdiction d’accès à tous les objets à l’origine des rivalités qui ont dégénéré dans cette crise absolument traumatisante. Cette élaboration religieuse se fait progressivement au long de la répétition des crises mimétiques dont la résolution n’apporte la paix que de façon temporaire. L’élaboration des rites et des interdits constitue une sorte de savoir empirique sur la violence.

                           Si les explorateurs et ethnologues n’ont pu être les témoins de semblables faits qui remontent à la nuit des temps, les preuves indirectes abondent, comme l’universalité du sacrifice rituel dans toutes les communautés humaines et les innombrables mythes qui ont été recueillis chez les peuples les plus divers. Si la théorie est vraie, alors on trouvera dans le mythe des caractères récurrents : on y verra une victime-dieu, qui est coupable, qui porte des traits préférentiels de sélection victimaire (par exemple une infirmité), qui est à l’origine de l’engendrement de l’ordre qui régit le groupe.          

                       Et René Girard trouve ces éléments dans les nombreux mythes, à commencer par celui d’Œdipe, qu’il analyse dans ce livre et dans des livres postérieurs."   Source Wikipedia

 

 

 

 

  Voici donc l'article de M. Manpouya :

 

 

 

                    Tanzanie : Un Bras d'Albinos est Vendu 2 000 euros

Tanzanie : Un Bras d'Albinos est Vendu 2 000 euros


 

                                  Depuis 2007, plus de 50 albinos sont morts. Des dizaines d'autres ont été mutilés. A l'origine de ces persécutions : des croyances. Leurs membres sont utilisés pour la préparation de "potions" par des sorciers.Déjà victimes de cancers de la peau et mal-voyants en raison du faible taux en mélanine contenu dans leur peau, les 150 000 albinos de Tanzanie se retrouvent marginalisés. Leur maladie, l'albinisme, est une anomalie génétique caractérisée par une absence de pigmentation de la peau, des poils, des cheveux et des yeux.Si aux Etats-Unis ou en Europe, une personne sur 20 000 est albinos, ce taux descend à un individu sur 4 000 en Afrique. Victimes d'attaques les albinos de Tanzanie vivent barricadés.

Les agressions dont ils sont victimes surviennent principalement dans les zones reculées bordant le lac Victoria, dans la partie Ouest de la Tanzanie.En effet, selon des témoignages, des pêcheurs du lac et des mineurs des gisements d'or de la région utiliseraient leur sang pour s'attirer la chance. Les sorciers s'attachent les services de tueurs, des individus facilement manipulables, en quête d'argent. Tuer un albinos, ça rapporte. On parle de 2 000 dollars pour un bras.

Des tarifs qui ont pu être vérifiés avec l'attaque perpétrée le 18 octobre 2008 contre Mariam STANFORD, une albinos de 28 ans, dans la région du lac Victoria. Selon elle, ses agresseurs devaient recevoir plus de 4 000 dollars, en échange de ses bras. L'attaque, qui s'est déroulée de nuit, fut des plus barbares, comme elle a pu le raconter au quotidien tanzanien The Guardian dans son édition du 31 janvier dernier.


"Il m'a coupé d'abord le bras gauche, puis le droit"

"Il était minuit ou une heure du matin. Quelqu'un a frappé à ma porte, puis est entré soudainement dans ma maison. J'ai été éblouie par une torche, et j'ai vu alors mon propre voisin tenir un couteau de boucher…Il m'a coupé d'abord le bras gauche, puis le droit. Je hurlais à l'aide, mais personne ne venait, pas même mes parents qui dormaient à coté. Mais je ne savais pas que pendant qu'on m'attaquait, d'autres avaient attaché mes parents.

Ils ont pu se libérer, et m'ont trouvé dans une mare de sang après le départ des assassins. Quand je leur ai dit que c'était notre voisin qui m'avait coupé les mains, ils se sont rués chez lui. Il tremblait, les mains recouvertes de sang. Mes parents l'ont battu, mais il n'a jamais avoué qui étaient ses complices".Plus d'un an après les faits, tous les coupables n'ont pas été arrêtés. Les sorciers profitent de l'ignorance d'une partie de la population rurale, qui assimile les albinos au diable. Ces actes barbares ont en tout cas conduit début février, aux Etats-Unis, le démocrate Gerald CONOLLY, membre du Congrès, à solliciter Barack OBAMA.


Gerald CONOLLY a demandé au Président américain de mettre la pression sur le gouvernement tanzanien afin que cessent les assassinats d'albinos.

En Tanzanie, il y a déjà un certain temps que l'on a pris le problème au sérieux. Le gouvernement a instauré un recensement des albinos et a mis en place un service policier qui escorte les enfants lorsqu'ils se rendent à l'école. En cas d'attaque, certains ont été équipés de téléphones portables afin de prévenir rapidement la police.Les hommes politiques ne sont pas en reste. A l'image de MIZENGO PINDA, le Premier ministre. L'année dernière, lors d'une session à l'assemblée nationale sur les albinos, il a fondu en larmes.

"Les albinos sont des êtres humains. Ils ont autant le droit de vivre que vous et moi", déclarait-il avant de marquer un long silence, accompagné de larmes. (...)

 

 

© Correspondance pour Camer.be de : Patrick Eric Mampouya

 

 

 

 

 

 


          

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 06:48
"La peste blonde", article de CLARA GÉLIOT Publié le 29/03/2012  dans le Figaro Magazine 
  est une critique d'une comédie dramatique de Simon Curtis, portant sur Marilyn Monroe à l'époque où elle tournait, sous la direction de sir Laurence Olivier, son premier film anglais, Le Prince et la Danseuse.

            Nous ne pouvons que constater que ce titre constitue typiquement un amorçage de stéréotype négatif sur une couleur de cheveux, et qu'il s'agit bien d'un renforcement d'un cliché raciste; on peut noter également que la couleur blonde est la seule à être ainsi  stigmatisée, puisqu'on ne voit pas d'autres exemples tels que "la peste frisée", ou bien "la peste crépue", ou bien "la peste rousse", ou tout autre signe distinctif. Le lecteur assimile que la blondeur est quelque chose de négatif et dangereux. On le rapprochera utilement d'un autre article du même journal, paru en 2009.


AAAAAAAA-racismus.jpg
"La «peste blonde» qui embarrasse l'Allemagne"De notre correspondant à Berlin, Patrick Saint-Paul Mis à jour le 18/11/2009 à 11:52 | publié le 18/11/2009 à 11:51

http://www.lefigaro.fr/international/2009/11/18/01003-20091118ARTFIG00463-la-peste-blonde-qui-embarrasse-l-allemagne-.php

 

 

Voici un extrait de l'article :


"Caricaturée en fille de Hitler

Surnommée «la peste blonde», Steinbach fait l'unanimité contre elle en Pologne, où elle est caricaturée en fille de Hitler. La très conservatrice députée CDU, qui s'est faite la porte-parole des 12 millions d'Allemands expulsés de l'est du territoire du IIIe Reich par l'Armée rouge, y est accusée de vouloir relativiser les souffrances dues au nazisme. Fin février, le premier ministre polonais, Donald Tusk, avait fait savoir que la candidature de Steinbach était «inacceptable pour la Pologne», estimant que sa nomination «heurterait les sensibilités polonaises quant à la vérité» sur la période 1939-1945. Steinbach est honnie en Pologne depuis qu'en 1990, année de la réunification, elle a choisi, avec une poignée d'autres députés conservateurs, de voter contre le tracé de la ligne Oder-Neisse qui allait sceller la normalisation de l'Allemagne vis-à-vis de ses voisins de l'Est." (...)


 

 


 

dassault-serge.jpg

                             Serge Dassault (Propriétaire du Figaro) est-il un raciste anti-blondes ?

 


 

 

                 Cet article du Figaro, journal qui on doit le souligner, fait preuve d'une redoutable constance à construire des préjugés négatifs contre les femmes blondes, est à rapprocher également du titre d'un journal situé à l'opposé du spectre éditorial du Figaro, le magazine "Causeur".

 

 

 


 

Causeur 31 : janvier sera chaud ! Publié le 06 janvier 2011 à 5:59 dans Brèves

La peste blonde ! C’est le titre du prochain numéro de Causeur, dont le dossier sera consacré à qui vous avez deviné. Dossier dans lequel Marine Le Pen est interviewée, sur quatre pages, dans le plus pur style de la maison par Cyril Bennasar, Daoud Boughezala, Muriel Gremillet, Isabelle Marchandier et, bien sûr, Elisabeth Lévy. Ambiance garantie !"

 


 

                   On relévera que ce titre est un amorçage de stéréotype assez rudimentaire, puisque l'allusion à "peste brune", qui signifie nazisme dans la doxa journalistique, renvoie clairement aux accusations de fascisme et de racisme portées à l'encontre de Mme Le Pen. Le journaliste ne déclare donc pas explicitement que cette candidate est nazie, mais le suggére implicitement. Le clin d'oeil est, n'en doutons pas, parfaitement compris par ses lecteurs.

 

                    Il n'en reste pas moins que là aussi, comme dans le Figaro, il s'agit d'un critére physique utilisé pour stigmatiser telle ou telle personne. Incontestablement, il s'agit d'une discrimination raciale assez abjecte.

 

                      On reléve également, toujours dans Causeur, un article d'Elisabeth Lévy, intitulé :

 

 

 

 

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"Les jeunes préfèrent la blonde"Pour la gauche, le vote des 18/24 ans n’est plus acquis Publié le 23 avril 2012 à 14:23 dans Politique

 

 


                               Nous n'analyserons pas le corps du texte, qui semble écrit entre deux stations dans le métro à une heure de pointe; simplement, pour ce qui est du titre, imaginerait-on le même traitement reservé à d'autres personnalités ?



                   Ainsi, pour Madame Rama Yade, " Les jeunes préférent la crépue " ?


        Ainsi, pour François Hollande, "Les jeunes préférent le chauve avec des implants" ?


                   Ainsi, pour Nicolas sarkozy, "Les jeunes préférent le châtain ondulé" ?


                   Ainsi, pour Elisabeth Lévy "Les jeunes préférent la brune frisée" ?

 

 


La brune frisée dénonce la peste blonde


 

 

                      Nous constatons que ce traitement, somme toute assez dépréciatif, est reservé à une minuscule minorité dans ce pays, et qu'il appartient pleinement au registre  des stéréotypes raciaux.

 

 


 

 

 

 

 

 


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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 13:39

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Mélenchon à M. Bourdin : "Votre idée d'une France blonde aux yeux bleus n'a jamais existé"

     http://www.youtube.com/watch?v=GnLAQ_wS30M 

 

 

            Quel est l'abruti qui peut dire qu'une idée n'a jamais existé ?

 

Quel est l'abruti qui pourrait dire :" Votre idée d'une Chine peuplé d'asiatiques n'a jamais existé ?"

 

Quel est l'abruti qui pourrait dire " Votre idée d'un Sénégal crépu à la peau noire n'a jamais existé ?"

 

           Pour le moins, il paraît légitime de s'interroger : Le président-sénateur Jean-Luc Mélenchon est-il raciste ?

 

           A l'analyse de ses déclarations, on ne peut que constater chez ce politicien un racialisme assez abject, qui consiste à stigmatiser une minuscule minorité raciale ( moins  de 5 % de la population française).

 

           On a l'impression de voir le Docteur Mélenchon, spécialiste de l'eugénisme, se promener dans un zoo humain et dénigrer tel ou tel groupe, et décider de procéder à tel ou tel croisement  de couples reproducteurs pour l'améliorer et parvenir enfin à "la nouvelle phase" de son plan, en définitive à la création d'un nouvel être humain.

 

            En effet, il indique dans ses réponses qu'une France "blonde aux yeux bleus" ne serait "ni grande ni forte", que cela est "stupide" et qu'il s'agit d'un concept dépassé "au 21éme siécle" (!!??); il suggére implicitement que l'apport de "rapatriés au poil noir" (!!) tels que lui dans ce pays a été un bien immense (!!), car "cela ne les a pas empêché d'aimer passionnément notre patrie républicaine" (!!!???). Cette hiérarchisation raciale opérée par ce politicien reste tout de même assez scandaleuse. Et il ajoute, afin de  renforcer sa démonstration :" Arrêtez avec ça ! C'est pas ... Regardez le Japon et regardez ! Dites vous ... Sommes-nous tous semblables ? " (sic !).   

 

           De manière à resister à la sidération voulue et organisée par ce camelot hystérique, il convient de se demander quelles études, quels faits corroborent  de telles assertions. Dans le même esprit, il suffit d'appliquer cette  dialectique à d'autres pays pour se rendre compte de son caractére éminemment raciste :  Ainsi,

 

                "Une Chine aux yeux bridés et aux cheveux raides ne serait ni grande ni forte, c'est un concept dépassé au 21éme siècle; l'apport de blonds aux yeux bleus dans cette population serait un bien immense."

 

                    "Un Nigéria à la peau noire et aux cheveux crépus ne serait ni grand ni fort, c'est un concept dépassé au 21éme siècle; l'apport de blonds aux yeux bleus dans cette population serait un bien immense"

 

 

                    Docteur Mélenchon et Docteur Mengele, même combat ?

 

 

On reste confondu par la bêtise et la prétention de ce répugnant individu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 12:54

 

 

 

La blonde et ses jumeaux Publié le 25/10/2011 in "La Depeche du Midi"
blonde

C'est une blonde qui a accouché de deux beaux bébés, des jumeaux, cependant, elle pleure à n'en plus finir !

L'infirmière lui dit alors :

- Mais voyons madame ! Pourquoi pleurez-vous ? Vous êtes maintenant mère de deux beaux bébés, en bonne santé !

- Je sais, répond la blonde, mais je ne sais pas qui est le père du deuxième !

 

 


 

 

 

 
                   Ce journal local, appartenant à Jean-Michel Baylet, continue sa campagne d'humiliation contre certaines femmes, choisies sur des critéres raciaux; on voit ici que les attaques contre ces femmes sont particuliérement venimeuses, car elles portent non seulement sur leur féminité, leur intelligence, leur sexualité,  mais également sur leur  capacité à être mére.

              Quels sont les hommes qui souhaiteraient de telles compagnes, quels sont les enfants qui souhaiteraient de telles méres ?On ne peut qu'être frappé par le degré de haine, sous le couvert de la plaisanterie, qui se déploie dans ces "blagues", aussi pénibles qu'humiliantes.

bbbbbbbbbbaylet.jpg                                                      Jean-Michel Baylet est-il raciste ?

  Le président Jean-Michel baylet est-il raciste ?

              Cet organe de presse jouit d'un monopole de fait sur le lectorat de sa région qui rend  ces humiliations d'autant plus efficaces et nuisibles; il est temps de se demander si le propriétaire de la Dépêche du Midi, Jean-Michel Baylet, Président-directeur général du groupe La Dépêchesénateur RDSE de Tarn-et-Garonne, président du conseil général de Tarn-et-Garonne, président de la communauté de communes des Deux Rives (Tarn-et-Garonne) et président national du Parti radical de gauche (PRG) est aussi raciste que ces blagues nauséabondes.

           
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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 12:57

                                              Kate Bosworth

                                                                                     PAS SI BLONDE

 

10 octobre 2011

Kate Bosworth, la blonde magnétique
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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 18:03

 

              http://graphics8.nytimes.com/images/2011/08/09/us/HATE-3/HATE-3-popup.jpg

 

                   Le Figaro du 5 septembre 2011 a publié un article intitulé :"Un crime raciste émeut l'Amérique", illustré par une photographie particuliérement expressive. On y  voit un frêle jeune homme blond, vêtu de rose et menotté, tenu de près par deux solides policiers afro-américains, vêtus de noir. Cette scéne dramatique et le  titre de l'article  se renvoie mutuellement une intensité tragique qui se multiplie en vue, manifestement, d'emporter la conviction du lecteur. Cet homme est coupable, forcément coupable. Et pourtant...

 

                   Ce qui distingue la civilisation de la barbarie, c'est la justice et son fatras de notions surannées, telles que la présomption d'innocence et le respect des procédures. C'est ainsi que tant qu'un homme n'a pas été déclaré coupable par une justice indépendante, et cela en dernier ressort, il est présumé innocent, du moins dans un pays civilisé. Un organe de presse qui s'érigerait lui-même en un condensé de juge, d'accusateur, d'avocat, de jury, qui s'affranchirait lui-même de toutes règles juridiques pour condamner en dernier ressort et sans procès un justiciable, cet organe de presse se ravalerait lui-même au niveau d'une horde de hyènes déchiquetant une proie.


                              Article 35 ter de la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse :

I- Lorsqu'elle est réalisée sans l'accord de l'intéressé, la diffusion, par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support, de l'image d'une personne identifiée ou identifiable mise en cause à l'occasion d'une procédure pénale mais n'ayant pas fait l'objet d'un jugement de condamnation et faisant apparaître, soit que cette personne porte des menottes ou entraves, soit qu'elle est placée en détention provisoire, est punie de 100 000 F d'amende.

                    

 

                       Or, M. Deryl Dedmon n'a pas été jugé, ni en premier ressort ni en dernier ressort.

 

                       Il est pourtant publiquement déclaré coupable par un important journal français, qui bien qu'appartenant à un oligarque soupçonné d'être "le champion français de la corruption", est rangé parmi les journaux sérieux.  On peut noter que ce "journal sérieux" risque finalement peu de choses, juridiquement parlant, puisque M. Dedmon est un prolétaire incarcéré au fin fond du Mississippi, dont la famille doit avoir d'autres soucis que de poursuivre un journal français en réparation des dommages subis.  

 

                        La compétence territoriale des juridictions (Une loi française pour un fait instruit par une juridiction du Mississippi) ne saurait empêcher le respect de la présomption d'innocence, qui est un des droits de l'homme fondamentaux.  L'honorabilité de M. Dedmon est irrémédiablement détruite par cet article, la haine publique excitée contre lui et sa famille, le jury populaire gagné à sa condamnation par la force hypnotique des images, toutes ces punitions avant jugement sont le signe d'une barbarie répugnante, d'un retour à l'animalité et ses chasses en meute. Il faut sans cesse réaffirmer qu'une bonne administration de la Justice protége avant tout les plus faibles, et que ceux qui hurlent avec les loups seront les prochaines victimes.

 

                          Le flot des commentaires suivant l'article du Figaro rappelle immanquablement la minute de la haine telle qu'imaginée par Orwell dans son roman 1984. Ces commentaires sont pour la plupart rédigés dans une langue très pauvre, exactement comme la novlangue, cette langue victime d'appauvrissements planifiés pour mieux contrôler les prols et les enfermer dans un sentiment d'hébétude.

 

                           Si on tape "crimes racistes" dans la barre de recherche interne à ce journal, on est surpris de constater que tous les criminels cités sont exclusivement blancs d'origine européenne (Au moins les 2 derniéres années). Or, chacun sait que sur cette planéte toutes les ethnies, tous les groupes humains constitués comptent dans leurs rangs des personnalités racistes.  Il suffit d'avoir en mémoire les 30.000.000 de victimes sur des bases raciales du Japon Showa, le génocide Tutsi, les atrocités au Soudan, et tant d'autres massacres contemporains. Le Figaro ayant vocation à rendre compte de l'actualité mondiale, force est de constater que sa vision des crimes racistes est biaisée. Elle reléve plus d'une propagande vicieuse que d'une lecture loyale des événements.

 

                           En définitive, le traitement de l'information, dans cet article du Figaro, est indigne; il bafoue les régles élémentaires de l'honnêteté.

 

 

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 09:15

 

 

                Jason Doll est un talentueux auteur et producteur de dessins animés, vivant au Manitoba (Canada anglophone); il a travaillé entre autres pour Sesame Street et Coca-Cola.  Sa dernière oeuvre, au delà de l'invention et d'une  richesse graphique incontestable, fait l'objet de l'analyse ci-dessous car elle illustre le mythe de la puanteur stigmatisant un personnage public,  blond en l’occurrence. Dans un premier temps, nous aborderons rapidement  le stéréotype de la puanteur à travers les siècles; nous essaierons d'établir ensuite les raisons  pour lesquelles "Steve le super-héros" est spécifiquement  blond.

 

                 De nombreuses minorités ont été accusées d'odeurs nauséabondes dans le passé ; nous en citerons essentiellement trois : Les juifs, les noirs africains et les allemands vus par les français de 1870 à 1918.

 

                 Il faut remonter au IVéme siècle après J.C. pour trouver la première accusation écrite de l'odeur fétide du peuple juif; c'est en effet un historien romain,  Ammianus Marcellinus, qui fait état pour la première fois de "foetor judaicus", la puanteur juive.  Cette assertion sera reprise couramment en Europe, du haut Moyen-Age jusqu'en 1945.

Cette odeur nauséabonde des juifs était vue avant tout comme un attribut diabolique, inhérent à la race même, et qui se trouvait augmentée par la saleté physique, la lubricité sans frein,  la consommation immodérée d'ail et le fait que les hommes juifs étaient frappés eux-mêmes de menstruation masculine, c'est à dire de saignement répétitif de l'anus. Ces écoulements sanguinolents, peut être métaphores de l'époque pour des accusations de sodomies violentes, furent ensuite interprétés  comme expiation du peuple juif pour le meurtre du Christ.

 

 (La suite bientôt)

 

 

 

 

 
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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 07:01

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                                                        Antoine Buéno est-il raciste ? On peut se poser légitimement la question quand on analyse ses interventions dans la presse suite à la publication d'un essai sur les Schtroumpfs, intitulé "Le petit livre bleu", paru le premier juin 2011; en effet, le simple fait que la schtroumpfette soit blonde lui apparaît comme un stigmate,qu'il convient de dénoncer, et un révélateur de tendances nazies.  Il nous a donc paru particuliérement significatif de décrypter les propres stéréotypes de cet essayiste, car ceux-ci sont  répandus dans notre société et constituent une doxa contemporaine assez terrifiante. Ces clichés apparaissent dans ses propos avec une netteté et une fraîcheur déconcertantes.

 

                                                              Nous avons relevé ci-dessous des extraits, dans leurs contextes, de ses interventions :

 

1° (...) "Antoine Buéno règle enfin son compte à la schtroumpfette, dont la représentation lui semble parfaitement misogyne: «elle a été créée par le mal. Elle a subi une opération de chirurgie esthétique pour devenir blonde, seul moyen de plaire aux Schtroumpfs, c'est la seule 'femme' de cette société... »

 

2° (...)"Ils prennent tous leurs repas au réfectoire, sont puritains jusqu'au ridicule. Le racisme est patent dans l'album des "Schtroumpfs noirs" où la pureté du sang devient vitale et le brun, laid. Ou dans celui de "La Schtroumpfette", quand le blond aryen est idéalisé, estime l'auteur".

 

                  La phrase reconstituée sans la coupure devient :" Le racisme est patent quand le blond aryen est idéalisé dans l'album de la schtroumpfette". C'est ainsi qu'une caractéristique  corporelle et ethnique, la blondeur, devient le signe d'une idéologie disparue en 1945, le nazisme. Un critére physique, un critére de l'apparence devient porteur de quelque chose d'atroce et condamnable, un signe d'infamie. On est ici dans un délire raciste qui peut justifier toutes les  haines et toutes les agressions. De plus, en quoi ce blond serait-il nazi ? Les peuples slaves, haÏs par Adolf Hitler, comptent de nombreuses personnes blondes. Des polonaises dont les ancêtres furent persécutés par l'Allemagne nazie seraient donc impitoyablement discriminées par le sieur Buéno ? D'autres encore vivent en Kabylie, en Espagne, en Océanie, etc ...Quelle peut être la justification d'un tel appel à la discrimination et à la haine contre des personnes sur des critére physiques ? Pourquoi une femme devrait-elle expier, en raison de  son aspect, un passé révolu  et voir son image bafouée ?

On reste consterné qu'aucun journaliste  n'ait relevé de telles énormités.



 

3° (...)"Et il y a la sublimation de la blondeur de la Schtroumpfette.

La chose la plus importante, c’est que l’auteur des Schtroumpfs, Peyo, n’a pas voulu les caractéristiques que je souligne. Il n’était pas du tout politisé. Mais une œuvre populaire peut véhiculer des choses même si ce n’est pas voulu. Ça dit des choses de l’époque et de la société, et comment les stéréotypes peuvent être en en décalage avec la société qui a évolué. Pour faire un méchant, on ne fait pas un grand blond aux yeux bleus. Les stéréotypes ont la vie dure".

  4° (...) « J'adore les Schtroumpfs, je voulais juste avec mon livre expliquer que les œuvres populaires nous en apprennent beaucoup de la société dont elles sont le fruit. Je n'accuse pas Peyo lui-même de racisme, sinon vous imaginez qu'il m'aurait déjà attaqué. Dans son œuvre de divertissement, Peyo était obligé d'utiliser des ficelles qui parlent le plus possible au plus grand nombre, comme encore aujourd'hui les méchants à la télé sont rarement blonds aux yeux bleus ! Mon travail était de mettre à jour les stéréotypes, les ficelles de l'époque. Je ne suis pas dans une démarche d'épuration. »

 

               "(...) Les méchants à la télé sont rarement blonds aux yeux bleus (...) L'essayiste voit donc cette circonstance comme un stéréotype, qu'il se fait fort de décortiquer. Ainsi, les criminels blonds aux yeux bleus seraient, par un biais socioculturel, sous-representés dans les personnages criminels "à la télé" alors que la réalité nous montrerait  le contraire. Les blonds aux yeux bleus , nourrissons et vieillards grabataires compris, representant moins de 3 % de la population française, ils seraient donc particuliérement criminogénes. Car, si la proportion est respectée pour un taux de criminalité équivalent, 97 % des malfaiteurs ne sont pas blonds aux yeux bleus. On ignore donc  les études démontrant un taux de criminalité record dans cette catégorie humaine, mais on serait désireux d'y avoir accès.

Antoine Buéno, d'ailleurs, insiste sur l'évolution de la société, qui aurait vu une explosion de la criminalité chez les "grands blonds aux yeux bleus", ignorée volontairement par "la télé". Ce fait, pour lui, est acquis; en effet,    ce maître de conférences à Sciences Po, chargé de mission au Sénat, plume de Bayrou ne saurait proférer de telles accusations ressemblant fort à une discrimination raciale particulièrement haineuse sans de solides preuves, abondamment documentées.

                   

 

5° (...)Pire, le racisme serait flagrant, notamment dans le premier album de la série, interdit aux Etats-Unis, où de méchants Schtroumpfs noirs abrutis et cannibales envahissent le village, ou encore avec l’arrivée de la Schtroumpfette, exaltation de l’arianisme. Et de citer en vrac le sexisme de la série (la seule femme du groupe, la Schtroumpfette, est blonde et insipide) 

6° (...)Un archétype d'utopie totalitaire empreint de stalinisme et de nazisme», voilà comment l'auteur du «Petit livre bleu» (Hors Collection) résume la BD de Peyo. Un groupe majoritairement masculin, une Schtroumpfette trop blonde et un patriarche à barbe blanche, il n’en fallait pas plus à Antoine Buéno, qui enseigne à Sciences-Po Paris, pour affubler «les Schtroumpfs» d’épithètes accablantes.

 

                 On ne relévera pas l'arianisme, en lieu et place de l'aryanisme; on relévera simplement que pour Antoine Buéno, il est sexiste qu'une femme soit blonde et prouve "un racisme flagrant". La preuve en est que la "schtroumpfette est trop blonde". 

                  Il est assez rare, de nos jours, de voir des théories racialistes aussi poussées et aussi systématiques; on serait étonné et révolté que de telles assertions puissent s'appliquer à n'importe quelle autre minorité raciale ou ethnique. Imaginerait-on qu'un imbécile sentencieux puisse énoncer que l'héroÏne d'un conte africain ait les cheveux trop foncés ou trop crépus , parce que cela rappelle des stéréotypes ?

 

 

 

7° (...)"Ma théorie est que les Schtroumpfs sont l’archétype d’une utopie totalitaire empreinte de stalinisme et de nazisme. Une utopie, parce que c’est une société de félicité, une collectivité sans argent, en autarcie, stable. Le communisme, on le trouve dans la collectivisation, la condamnation de l’argent, les grands travaux. Puis il y a l’uniforme rouge du grand Schtroumpf. Le nazisme, c’est le racisme avec le Schtroumpf noir, le faciès de Gargamel qui rappelle les caricatures antisémites. Le fait qu'il soit accompagné d’un chat qui s’appelle Asraël. Il est mû par la cupidité. Et il y a la sublimation de la blondeur de la Schtroumpfette.

8° (...)Antoine Buéno : Oui. On retrouve de l'antisémitisme, commun au stalinisme et au nazisme. Le faciès de l'ennemi juré des Schtroumpfs, Gargamel - grand nez, laideur - renvoie à l'image du juif dans les années trente. Ses motivations profondes, trouver le secret de la pierre philosophale, relève de la cupidité, conformément à l'image propagandiste du capitalisme apatride juif à cette époque. Son chat s'appelle Azraël, très proche phonétiquement d'Israël. De la même manière, la Schtroumpfette peut être vue comme l'idéalisation de la blondeur de type aryen. En outre, le premier album des Schtroumpfs, "Les Schtroumpfs noirs" est intégralement consacré à la menace raciale.

 

                        "La sublimation de la blondeur de la schtroumpfette"  appartient pour M. Buéno au "racisme nazi"; pourtant, encore une fois, quels sont les éléments permettant d'indiquer que la schtroumpfette est d'une blondeur germanique et non russe, slave, espagnole, italienne ou autres ?  Dans le premier passage cité, M. Buéno nous informe que celle-ci a été créée "par le mal". Est-ce bien là une sublimation, ou bien l'évidence du caractére ontologiquement maléfique de "la blonde", du moins dans l'esprit de ce théoricien haineux ?

 

 

                       On ne peut qu'être atterré qu'en 2011 de tels délires racialistes puissent avoir lieu  sans même que la contradiction leur soit portée. Se livrer à des raccourcis historiques ahurissants de sottise, procéder à des amalgames nauséabonds pour jeter l 'opprobre sur une minuscule minorité est une conduite abjecte. Le fait que cet individu enseigne à des étudiants est un outrage supplémentaire pour notre pays.

 

 

 

 

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                                                     Pourquoi tant de haine ?

 

 

 

 

 

 

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 07:18

                                                                             Un extrait de "La psychologie des préjugés" de l'American Psychological Association; ce passage est particuliérement significatif à propos de  l'influence des préjugés sur leurs victimes. Les accusations publiques de stupidité et d'hypersexualité portées contre les femmes blondes appartiennent pleinement à ces stéréotypes.

 

Les conséquences de l’utilisation de stéréotypes

                             Une fois activés, les stéréotypes peuvent fortement influencer les perceptions et comportements sociaux. Par exemple, des études sur l’amorçage ont démontré que lorsque des étudiants universitaires sont exposés à des mots et des images représentant des stéréotypes liés à la vieillesse, ils vont par la suite marcher plus lentement et accomplir une tâche de reconnaissance verbale plus lentement (Bargh, Chen, & Burrows, 1996; Kawakami, Young, & Dovidio, 2002). De même, des étudiants ayant subi une tâche d’amorçage avec des stéréotypes de «voyou de soccer» («soccer hooligan») vont répondre correctement à moins de questions de connaissance générale, alors que des étudiants ayant subi une tâche d’amorçage avec des stéréotypes de professeur vont démontrer un meilleur rendement (Dijksterhuis & van Knippenberg, 1998). Même si la raison de ses effets n’est toujours pas claire, il semble que lors de l’activation de représentations de stéréotypes comportementaux, le comportement en question devient aussi activé (Wheeler & Petty, 2001).

                            En plus des effets d’amorçage, les gens subissant des stéréotypes doivent faire face à un deuxième fardeau: la menace que leur comportement confirmera un stéréotype négatif. Claude Steele et ses collègues ont démontré que ce fardeau, connu sous le nom de «menace du stéréotype», peut créer de l’anxiété et gêner le rendement à une multitude de tâches (Steele, 1997). Par exemple, des étudiantes en mathématiques faisant face à un examen difficile vont montrer une baisse de rendement si elles sont informées que ce test révèle les différences de genre dans les habiletés mathématiques (Spencer, Steele, & Quinn, 1999).

                        Une étude particulièrement intéressante dans cette même veine d’idées démontre que si des femmes asiatiques sont poussées à penser à leur ethnie, leur rendement en mathématiques s’améliore (ce qui congruent avec le stéréotype que les Asiatiques sont bons en mathématiques), mais lorsqu’on leur fait prendre conscience de leur genre, leur rendement en mathématiques s’affaiblit (Shih, Pittinsky, & Ambady, 1999). Une tendance semblable se produit chez les jeunes enfants: Lorsque des filles asiatiques prenaient conscience de leur ethnie (en coloriant l’image d’enfants asiatiques mangeant avec des baguettes), leur rendement en mathématiques s’améliore, mais si elles sont poussées à penser à leur genre (en coloriant l’image d’une fillette jouant avec une poupée), leur rendement en mathématiques devient plus faible (Ambady, Shih, Kim, & Pittinsky, 2001).

 


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                                                            Pourquoi tant de haine ?

                                                                                     

                        Les effets d'humiliation et d'inhibition des victimes de préjugés racistes sont bien connus depuis de nombreuses années. C'est ainsi qu'une femme blonde, une enfant, une adolescente ou une mére blonde vont "encaisser" ces signaux négatifs, les intérioriser   puis adapter leur comportement à ces humiliations. Mais ces victimes sont confrontées à une double peine : A ces humiliations publiques viennent s'ajouter ce que les spécialistes appellent "la menace du stéréotype", où elles vivent dans l'angoisse et la honte que le stéréotype soit réactivé de nouveau devant elles. Elles sont condamnées à se surveiller sans relâche  pour éviter de confirmer le stéréotype, car la moindre faiblesse renforcera  leurs persécuteurs et diminuera leur propre estime . Cette épée de Damoclés produit de l'anxiété et une baisse de rendement dans leur activité, car ces "piqûres de rappel" peuvent intervenir à n'importe quel moment et/ou saboter n'importe quelle relation. Il y a là une souffrance invisible, niée et obsessionnelle par ses répétitions dans tous les médias . Cette omniprésence devient  apparemment institutionnelle, puisque tolérée par les pouvoirs publics et les censeurs des médias. 

 

                        Il est courant d'entendre, lorsqu'une femme blonde se plaint de ces clichés racistes, un intervenant, généralement un homme, répondre : "Vous, les blondes, vous manquez vraiment d'humour, pour vous focaliser là-dessus". On est là, typiquement dans un processus de perversion car à l'expression d'une souffrance la réponse est une nouvelle insulte, avec une tentative de culpabilisation qui vise à renforcer  le stéréotype raciste. La victime est acculée en définitive à une situation impossible; elle est condamnée soit à perdre sa dignité dans un silence imposé et destructeur, soit à perdre sa dignité en rejoignant la foule des moqueurs ( Fais preuve d'humour !) et participer à sa propre humiliation. Un choix impossible est ainsi ordonné à "la blonde",  et tout commentaire sur l'absurdité de cette situation lui est interdit par ses persécuteurs. Et l'on sait fort bien qu'imposer à une victime ces choix paradoxaux  est la voie royale pour la conduire à la schizophrénie.

 

                        Il est temps que la pollution sociale que constitue ces "blagues blondes" et les clichés afférents cesse, et cela d'autant plus qu'ils visent une minuscule minorité sur cette petite planéte ( moins de  0.5 % de ses habitants) ; c'est une question de dignité humaine.

 

 

 

 

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 06:59

 

                     Voici ce qu'a reçu un internaute posteur aprés la suppression de son post :

 

Après lecture et analyse attentive de votre article  par notre équipe de modération, celui-ci a dû être retiré de la publication en raison de sa non-conformité vis-à-vis de la charte d'utilisation .
 
Nous tenons à vous assurer que nous faisons tout notre possible pour accepter le plus grand nombre de messages et que tous nos modérateurs sont tenus à une stricte obligation d'impartialité. La neutralité de leur analyse est d'ailleurs régulièrement vérifiée par un superviseur.
 
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De façon générale, les blagues stigmatisant une communauté, ou contribuant à créer un amalgame ou une généralisation péjorative ou injurieuse, ne sont pas acceptées. »

 


                                                                                 Effectivement; cette prose est à la fois scandée et inspirée, le souffle de l'esprit l'habite visiblement; on croirait voir des nuages se déchirer au sommet d'un pic montagneux et apercevoir la magnifique vision d'une Humanité réconciliée. Mais pourquoi  les "blagues blondes"  sont elles ignorées par les modérateurs ?

 

 

  Rodin--Le-penseur-SCIencextrA.jpg

  Pourquoi ?

 

 


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